Né dans cette Andalousie où les Vandales n’avaient heureusement laissé que leur nom, Léandre était fils d’un duc de race probablement gréco-romaine mais dont la fille aînée épousa le roi des Visigoths, Leuvigilde. Il embrassa de bonne heure la vie monastique, et y puisa l’esprit de dévouement et de discipline qui devait lui valoir l’honneur d’exercer une influence prépondérante sur l’avenir de son pays. Il fut moine à Séville même, qui avait été jusqu’alors la capitale des rois visigoths, et dont il devint évêque métropolitain en 579.1

 [1 Il le fut aussi pendant quelque temps à Saint-Claude de Léon, dans le nord de l’Espagne. 1]

Dans cette ville, qui passait pour la ville sainte, la Jérusalem du Midi de l’Espagne, il créa, à l’ombre de sa métropole, une école destinée à propager, en même temps que la foi orthodoxe, l’étude de toutes les sciences et de tous les arts. Il présidait lui-même aux exercices des maîtres savants et des nombreux élèves qu’il sut y attirer. Parmi les élevés figuraient les deux fils du roi, ses neveux, Herménégilde et Récarède. Il réussit à faire abdiquer l’arianisme à l’aîné des deux, et cet exemple fut suivi par beaucoup d’autres.

Herménégilde fut confirmé dans la foi de
Nicée par sa femme, Ingonde, princesse franque de
la race orthodoxe de Clovis, fille du roi Sigebert et
de la célèbre Brunehaut, qui était elle-même fille
d’un roi visigoth. La jeune Ingonde sut résister héroïquement aux violences brutales que sa belle-mère employa contre elle pour lui faire embrasser l’arianisme, et donna ainsi à son mari l’exemple de la constance qui devait le conduire au martyre.

Leuvigilde, en transférant de Séville à Tolède la capitale du royaume des Visigoths, avait associé son fils aîné à la royauté et lui avait assigné Séville pour résidence. Mais bientôt la persécution de l’arianisme contre le catholicisme éclata, et avec elle la guerre civile. Leuvigilde ne recula devant aucun moyen pour faire prévaloir l’hérésie il gagna même quelques évêques et condamna à la prison ou à l’exil ceux qui, comme Léandre, tinrent tête à ses violences. Il fit vers le même temps la conquête du royaume des Suèves, qui venait à peine de rentrer dans l’orthodoxie, et y porta la persécution avec toutes ses fureurs. Le saint abbé Vincent fut immolé avec douze de ses religieux, devant la porte de son monastère, à Léon, pour n’avoir pas voulu renier la divinité du Fils de Dieu, formulée par le symbole de Nicée. Le tyran ne respectait pas plus la liberté civique que la liberté de conscience, pas plus la noblesse visigothe que le peuple conquis il atteignait par la confiscation, par l’exil ou par les supplices tous les personnages considérables de son royaume.

Léandre, en décrivant l’état de sa patrie sous le joug du persécuteur, dit qu’on n’y voyait plus un homme vraiment libre, et que par un juste jugement de Dieu, la terre elle- même, enlevée à ses légitimes propriétaires, ne retrouvait plus son ancienne fécondité. Le père dénaturé finit par assiéger son fils dans Séville; le jeune roi, fait prisonnier après une longue résistance, et mis en demeure de communier des mains d’un évêque arien, préféra mourir et fut égorgé dans sa prison, le samedi saint de l’an 586. Ce fut pendant cette lutte entre le père et le fils, qui dura plusieurs années, et avant d’être lui-même exilé, que Léandre fut envoyé par Herménégilde à Constantinople, pour y réclamer le secours de l’empereur byzantin, qui avait encore conservé quelques possessions avec leurs garnisons en Espagne. A Constantinople, le moine
évêque, envoyé d’un prince
martyr de l’orthodoxie, fit la
rencontre d’un autre moine,
réservé aux plus hautes
destinées; dès lors il se forma
entre saint Grégoire le Grand
et Léandre une de ces tendres
et fortes amitiés dont on aime
à trouver dans la vie des
Saints tant d’exemples. Les
instances fraternelles de
Léandre imposèrent au saint
Docteur le plus vaste de ses
travaux, le Commentaire de
Job, que l’on appelle aussi les
Morales de saint Grégoire. La
tendresse intime et
persévérante qui unit ces deux
grands hommes et qui se
prolongea à travers les
infirmités précoces dont ils
furent tous deux victimes,
éclate en divers endroits de la
correspondance de Grégoire,
et lui dicte de ces accents qui
conservent à travers les
siècles l’immortel parfum du
véritable amour. «Absent par
le corps,» écrivait le Pape à
son ami, «vous êtes toujours
présent à mes regards, car je
porte gravés au fond de mon
cœur les traits de votre visage.
Vous saurez lire dans votre
propre cœur quelle soif ardente j’ai de vous voir, car vous m’aimez assez pour cela. Quelle cruelle distance nous sépare ! Je vous envoie mes livres. Lisez-les avec soin et puis pleurez mes péchés, puisque j’ai l’air de si bien savoir ce que je fais si mal. Ma lettre est bien courte; elle vous fera voir à quel point je suis écrasé par les procès et les orages de mon église, puisque j’écris si peu à celui que j’aime le plus en ce monde». Et plus tard : «J’ai reçu votre lettre écrite avec la plume de la charité. C’est dans votre cœur que vous avez trempé votre plume. Les gens sages et honnêtes qui l’ont entendu lire ont été sur l’heure émus jusqu’au fond de leurs entrailles. Chacun s’est mis à vous tendre la main de l’amour; on semblait non pas seulement vous entendre, mais vous voir avec la douceur de votre âme. Tous se sentaient enflammés d’admiration, et cette flamme de vos auditeurs démontrait la vôtre car on n’allume pas le feu sacré chez les autres sans en être soi-même consume».

Il lui envoya aussi le Pallium avec ces mots : «Je vous envoie le Pallium pour vous en servir aux liturgies solennelles. Je devrais, en même temps, vous prescrire des règles pour vivre saintement; mais comme vous prévenez mes paroles par vos actions vertueuses, je garderai là-dessus le silence». On croit, en Espagne, que ce fut le même Pape qui fit présent à saint Léandre de la célèbre image de Notre-Dame, faite des mains de saint Luc, laquelle est si honorée et si fréquentée des pèlerins à Guadalupe,2 à cause des insignes faveurs qu’ils y reçoivent de notre Seigneur, par l’intercession de sa très-sainte Mère.

[2 Notre-Dame de Guadalupe ou Vierge de Guadalupe (en espagnol Virgen de Guadalupe) est le nom donné à la Vierge Marie lors de son apparition à un indigène du Mexique en 1531.]

Cependant l’excès du mal annonçait sa fin, et l’Eglise allait remporter un triomphe subit et complet. Le tyran Leuvigilde, le roi parricide, atteint d’une maladie mortelle, eut des remords sur le lit où il se mourait, il ordonna le rappel de Léandre, et le donna pour guide à son fils et successeur Récarède, en recommandant à celui-ci d’embrasser la foi catholique. Lenouveau roi, qui avait été comme son frère l’élève de Léandre, s’empressa d’obéir. Il se fit aussitôt catholique et entreprit la conversion de son peuple. Après de longues controverses avec le clergé arien, il réussit à vaincre toutes les résistances, mais par la discussion et non par la force. Quatre ans après son avénement, ayant sanctionné son règne par d’éclatantes victoires sur les Francs, il fit proclamer, au troisième concile de Tolède, l’abjuration de l’arianisme par le peuple réuni des Goths et des Suèves. Le roi y déclara que l’illustre nation des Goths, séparée jusqu’alors de l’Eglise universelle par la malice de ses docteurs, revenait à l’unité et demandait à être instruite dans toute l’orthodoxie de la doctrine catholique. Il remit entre les mains des évêques sa profession de foi, écrite de sa main, avec celle de huit évêques ariens, de sa noblesse et de tout son peuple.

Comme on le pense bien, Léandre, en qualité de légat du Pape, présidait à cette grande assemblée, où siégèrent soixante-dix-huit évêques, et dont les délibérations furent aussi éclairées par un autre moine, Eutrope, abbé du monastère de Servitanum, qui passait pour le plus ancien de l’Espagne. Un troisième religieux, Jean, exilé comme Léandre, et qui s’était consolé de son exil en fondant un grand monastère sous la règle saint Benoît, en Catalogue, enregistrait l’immense transformation dont il était témoin, dans une chronique qui ouvre la série des historiens monastiques de l’Espagne.

Ainsi s’effectua dans la Péninsule, sous les auspices d’un grand Pape et d’un grand évêque, tous deux moines et tous deux amis, le triomphe de cette orthodoxie dont le peuple espagnol fut pendant dix siècles le chevalier, et dont il a gardé, même au sein de sa déchéance, l’instinct et la tradition.

Léandre s’empressa d’annoncer le triomphe de la vérité et la solide conversion du roi son neveu à Grégoire, qui se montra toujours affectueusement préoccupé de la nouvelle conquête de l’Eglise dans l’épiscopat. L’Espagne a toujours honoré en lui son docteur et son apôtre, l’auteur principal de son retour à l’unité.

Toute sa famille fut associée à cette œuvre. Son père et sa mère avaient été comme lui exilés pour la foi, et moururent dans cet exil. Son frère Fulgence, évêque comme lui, partagea ses combats et sa victoire. Sa sœur, Florentine, embrassa la vie monastique, devint supérieure de quarante couvents et de mille religieuses, et mérita par sa science, ses vertus, et jusque par ses chants sacrés, de figurer en tête de toutes ces illustres religieuses … Léandre, qui l’aimait tendrement, écrivit pour elle une règle spéciale.

On aime surtout à retrouver dans ce grand esprit la trace de son affection fraternelle et de ses souvenirs domestiques. «Ne cherche point», lui dit-il en jouant sur le nom de leur mère, Turtur, qui avait aussi terminé sa vie dans le cloître, ne cherche pas à t’envoler du toit où la tourterelle dépose ses petits. Tu es fille de l’innocence et de la candeur, toi qui as eu la tourterelle pour mère. Mais aime encore plus l’Eglise, cette autre tourterelle mystique, qui t’engendre tous les jours à Jésus Christ. Repose ta vieillesse sur son sein, comme tu dormais autrefois sur le cœur de celle qui soigna ton enfance.

«Ah sœur bien-aimée, comprends donc l’ardent désir qui enflamme le cœur de ton frère de te voir avec le Christ ! Tu es la meilleure partie de moi-même. Malheur à moi si un autre allait dérober ta couronne ! Tu es mon boulevard auprès du Christ, mon gage chéri, mon hostie sainte, par laquelle je mériterai de sortir de l’abîme de mes péchés».

Ce vigilant Prélat, étant venu heureusement à bout de la conversion des Visigoths à la foi catholique, se retira à Séville pour y gouverner son troupeau, et se préparer lui-même à aller rendre compte à celui qui le lui avait confié. Il y continua donc les exercices d’un saint évêque, mortifiant ses passions par les jeûnes et par les pénitences; nourrissant son esprit de l’oraison et de l’étude des saintes lettres; secourant les pauvres, exhortant les riches à l’aumône et portant tout le monde à la vertu, jusqu’à ce qu’enfin il plut à Dieu de lui donner la récompense de tous ses travaux, l’an du Seigneur 596.

Son corps fut inhumé à Séville, en l’église des saintes vierges Juste et Rufine, martyres. Il s’en est fait, depuis, plusieurs translations, et à présent, il repose dans une chapelle de Notre-Dame de l’église cathédrale
…

LITURGIE ET ÉCRITS DE SAINT LÉANDRE

On doit à saint Léandre une réformation de la liturgie de l’Eglise d’Espagne. Cette liturgie prescrivit la récitation du symbole de Nicée à la liturgie, conformément a ce qui se pratiquait déjà en Orient, pour faire une déclaration expresse qu’on n’adhérait pas à l’arianisme. Peu de temps après, cette précieuse coutume passa dans l’Eglise de Rome et le reste de l’Occident. L’Espagne reçut de Rome les premières lumières de la foi, comme nous l’apprenons de la lettre du pape Innocent Décentius, et c’est pour cela que saint Isidore dit, que l’office des églises d’Espagne a été institué par saint Pierre. Les cérémonies et la discipline des mêmes églises avaient une origine romaine c’est un fait dont on peut se convaincre par la lecture de leurs anciens conciles. Les Goths ariens substituèrent à la liturgie de Rome celle qu’Ulphilas. avait composée d’après les liturgies orientales. On croit que saint Léandre en fit une nouvelle d’après ces deux premières et d’après celle des Gaules. Saint Isidore et saint Ildefonse lui donnèrent ensuite un nouveau degré de perfection. L’Espagne ayant passé sous la domination des Sarrasins ou des Arabes, les chrétiens de ce royaume furent appelés mixti Arabes, c’est-à-dire Arabes mêlés, d’où leur liturgie prit le nom de mozarabique. Elle fit place à celle de Rome dans le 11 e et dans le 12 e siècles. Le cardinal Ximenès rétablit la liturgie mozarabique en une chapelle de la cathédrale de Tolède; elle est aussi en usage dans sept églises de la même ville, mais seulement pour le jour de la fête du patron.

Le P. Florès pense que la liturgie de saint Léandre n’était point différente de la mozarabique, et qu’a l’exception de quelques rites de peu d’importance, elle n’avait rien de commun avec celle des Orientaux. Voir sa Spagna sagrada, t. III, diss. de la Missa antiqua de Espagna, p. 187, 193, etc. Mais, quoique ces liturgies eussent entre elles beaucoup de conformité, elles avaient pour-tant des différences considérables en quelques points. Nous apprenons ceci d’une lettre que le P. Burriel, savant jésuite, a donnée sur les monuments littéraires trouvés en Espagne. On puisera de grandes lumières sur cet article, ainsi que sur plusieurs autres particularités concernant l’antiquité ecclésiastique d’Espagne, dans la collection des manuscrits gothiques que le P. Florès a donnée au public. Les curieux consulteront aussi avec plaisir la nouvelle édition des liturgies des églises chrétiennes, que MM. Assemani ont donnée à Rome en i5 vol. in-fol. La liturgie mozarabique a été imprimée à Rome, in-fol., par les soins du P. Lesley, jésuite écossais.

Le tome 85 de la Patrologie latine de M. Migne, et le suivant, comprennent les liturgies mozarabiques. Il nous reste de saint Léandre : 1° une lettre à sa soeur Florentine, sous ce titre : De l’institution des vierges et du mépris du monde (tome 82 de la Patrologie de M. Migne) 2° un Discours sur la conversion des Goths : il fait partie du troisième Concile de Tolède, en l’an 589 (tome 72 de la Patrologie de M. Migne).

Tiré de : Les Petits Bollandistes; Vies des saints tome 3

Voici un  resumé en vidéo de la vie de  ce grand Saint (Version Anglaise) :

Bishop of that city, b. at Carthage about 534, of a Roman family established in that city; d. at Seville, 13 March, 600 or 601. Some historians claim that his father Severian was duke or governor of Carthage, but St. Isidore simply states that he was a citizen of that city. The family emigrated from Carthage about 554 and went to Seville. The eminent worth of the children of Severian would seem to indicate that they were reared in distinguished surroundings. Severian had three sons, Leander Isidore, and Fulgentius and one daughter, Florentina. St. Leander and St. Isidore both became bishops of Seville; St. Fulgentius, Bishop of Carthagena, and St. Florentina, a nun, who directed forty convents and one thousand nuns. It has been also believed, but wrongly, that Theodosia, another daughter of Severian, became the wife of the Visigothic king, Leovigild. Leander became at first a Benedictine monk, and then in 579 Bishop of Seville. In the meantime be founded a celebrated school, which soon became a centre of learning and orthodoxy. He assisted the Princess Ingunthis to convert her husband Hermenegild, the eldest son of Leovigild, and defended the convert against his father’s cruel reprisals. In endeavoring to save his country fromn Arianism, Leander showed himself an orthodox Christian and a far-sighted patriot. Exiled by Leovigild, he withdrew to Byzantium from 579 to 582. It is possible, but not proved, that he sought to rouse the Emperor Tiberius to take up arms against the Arian king: in any case the attempt was without result. He profited, however, by his stay at Byzantium to compose important works against Arianism, and there became acquainted with the future Gregory the Great, then legate of Pelagius II at the Byzantine court. A close friensdship thenceforth united the two men, and the correspondence of St. Gregory with St. Leander remains one of the latter’s greatest titles to honour. It is not known exactly when Leander returned from exile. Leovigild put to death his son Hermenegild in 585, and himself died in 589.

In this decisive hour for the future of Spain, Leander did most to ensure the religious unity, the fervent faith, and the broad culture on which was based its later greatness. He had a share in the conversion of Reccared, and never ceased to exercise over him a deep and beneficial influence. At the Third Council of Toledo, where Visigothic Spain abjured Arianism, Leander delivered the closing sermon. On his return from this council, Leander convened an important synod in his metropolitan city of Seville (Conc. Hisp., I), and never afterwards ceased his efforts to consolidate the work, in which his brother and successor St. Isidore was to follow him. Leander received the pallium in August, 599. There remain unfortunately of this writer, superior to his brother Isidore, only two works: De institutione virginum et contemptu mundi, a monastic rule composed for his sister, and Homilia de triumpho ecclesiæ ob conversionem Gothorum (P.L., LXXII). St. Isidore wrote of his brother: « This man of suave eloquence and eminent talent shone as brightly by his virtues as by his doctrine. By his faith and zeal the Gothic people have been converted from Arianism to the Catholic faith » (De script. eccles., xxviii). 

 

 

PRAYER TO SAINT LEANDER

 

St. Leander,           

Devoted very young to the monastic life, there you have drawn the spirit of devotion and contemplation of Christ Savior in the scriptures and the Blessed Sacrament of the altar.

Take me in your fervent prayers so that to your example I can open my doors to Christ, to consecrate my youth without calculations.

Help me with the gifts that you animated to answer this pressing call of lord to follow him.

By your patience and your apostolic concern, you bring Visigoths to the unity of the Church,

Lead me to the father’s house and give me the courage to dare recognize my infidelities, my weaknesses and to rediscover the divine mercy of Christ in the sacrament of reconciliation.

With the congregation of St. Jean Marie Vianney, Padre Pio, Maria Goretti, Augustine, John Paul II, Mother Theresa, Faustino, Gerard Raymond … give me daily strive for holiness, to complete in my flesh what is lacking in the sufferings of Christ for his body which is the Church and do my thorn an offering available to father.

Get for me from him the divine Paraclete,

Let him come in me light the fire that never dies in our darkness and give me the graces I need to live as a child of the father and deal with daily temptations of the flesh of sin, of all defilements of my soul and my body.

You know all of my weakness, teach me to your school, and lead my steps along the paths of Our lady of the pieta, she inspired you that parenthood to educate St. Isidore and St. Florence.

From GREGROIRE LEGRAND, you received the holy image of Our Lady painted the hands of St. Luke the Evangelist,

By your fervent prayers, give me to turn my attention to the Virgin of Nazareth,

To meditate with her the mysteries of the father throughout my earthly pilgrimage and be totally to her, under her constant protection.

Mortifying your passions by fasting and penances; nourishing your spirit of prayer and the study of sacred literature; helping the poor, urging the rich to give alms and carrying everyone to virtue until at last it pleased God to give you the reward of all your work,

Grant that I may follow your example, and be the same for brothers today, and at the hour of death, be at my side to take me to the father, worn by married.

Amen.

 

 

 

 

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