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« Nouvelle agréable, un Sauveur enfant nous est né. C’est dans une étable qu’il nous est donné[1] ». Ce refrain a retenti dans bons nombres d’églises, de familles, etc., en la célébration de la Nativité de Notre-Seigneur Jésus. Oui, la naissance d’un Sauveur, d’un enfant, est une nouvelle agréable. Dieu vient nous visiter parce qu’il est Amour.
Notre Mère, l’Église, en cette fête de la Nativité nous propose divers textes à travers lesquels nous découvrons ou redécouvrons la figure du Père comme sauveur de l’humanité. L’Évangile de Luc mentionne : « mais l’ange leur dit : ‘‘Ne craignez pas, car voici que je viens vous annoncer une Bonne Nouvelle, une joie pour tout le peuple : Aujourd’hui vous est né un sauveur, dans la ville de David. Il est le messie, le Seigneur’’ » (Lc 2,10-11). Dans cet extrait du récit de l’Évangéliste Luc, nous relevons deux éléments importants : Rassurance et Annonce.
Ceux à qui le message est adressé sont dans un premier temps rassurés : « Ne craignez pas ». Ceci nous rappelle l’attitude du Christ envers ses Apôtres après sa passion, lorsqu’il leur apparu à sa résurrection. À celui ou celle qui a peur, l’assurance ne peut que donner ou redonner confiance et permettre d’avancer, de se ressaisir. Le même récit indique que ce sont « des bergers qui passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux » (Lc 2,8) qui reçoivent cette Bonne Nouvelle, l’annonce de cette joie, et non pas des riches bien installés dans leur confort. Ces bergers nous représentent, ainsi que toutes les personnes de bonne volonté qui passent leurs « nuits » à se battre pour le rétablissement de l’ordre social, à défendre les pauvres. Ce sont également toutes les personnes de bonne volonté qui luttent sans cesse pour freiner la globalisation de l’indifférence qui prend une ampleur de plus en plus considérable dans nos sociétés. Ces bergers représentent tous les baptisés qui ont accepté, par leur profession de foi baptismale et leur intégration à la grande famille chrétienne de suivre le Christ. Ainsi, comme chrétiens et chrétiennes, nous ne pouvons qu’être rassurés dans cette voie que nous avons choisie.
Après l’assurance, c’est l’Annonce d’une Joie, d’une Bonne Nouvelle, celle de la naissance du Sauveur. Il avait été tant attendu, et à présent là. Il est venu dans la pauvreté, dans une mangeoire, entouré de ses parents et de quelques animaux d’une étable. Il est venu aujourd’hui dans le pauvre qui croise nos routes, dans l’Autre qui rencontre nos chemins, dans toutes les personnes qui nous dérangent, qui nous interpellent à travers nos attitudes, nos façons de vivre et de faire, etc., dans toutes les personnes que nous aimons et celles que nous n’aimons pas assez.
Accepterons-nous d’ouvrir notre porte, notre cœur, notre maison à ce Sauveur ? Accepterons-nous de nous laisser sauver par Lui ? Nous ne devons point craindre de nous laisser sauver par Jésus, car il n’y a que Lui qui peut donner un sens à nos vies, il n’y a que Lui qui peut nous éclairer dans nos obscurités, nous guider sur les routes de notre pèlerinage terrestre.
La Nativité de Notre Sauveur, Noël, est une occasion annuelle incontournable qui nous est donnée de nous retrouver en famille pour quelques personnes, d’échanger des cadeaux, et autres. Mais le merveilleux cadeau que nous puissions faire à ceux et celles que nous aimons ou à nous-mêmes, c’est de leur annoncer la joie de se laisser sauver par le Christ, la joie de lui ouvrir grandement les portes. En effet, quiconque accepte de se laisser sauver Lui, accueille de ce fait dans sa vie la « lumière intérieure qui ne laisse pas les ténèbres nous parer, qui nous donne d’accueillir son Amour[2] ».
Se laisser sauver par le Christ n’est pas un chemin facile, car le malin rode sans cesse autour de nous, cherchant des occasions favorables pour nous faire chuter, pour nous entrainer au découragement et à l’abandon. Or, le Christ nous aime tant, Lui la source de vie, Lui par qui « tout s’est fait, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans Lui. En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtées » (Jn 1,3-5). Parce que nous sommes convaincus et rassurés de cet amour inconditionnel du Christ, nous ne devons pas craindre de nous laisser sauver par Lui, ni craindre les jours sombres. Comme l’a indiqué le Pape François, « Dieu ne se fatigue jamais de pardonner, c’est nous qui nous fatiguons de demander sa miséricorde[3] ». Il reprend ainsi la pensée de Saint Jean-Marie Vianney au sujet de l’infinie miséricorde de Dieu qui n’a pas de bornes pour les humains. En d’autres termes, le Christ ne se fatigue jamais de nous sauver, de nous rejoindre au quotidien dans nos vies, dans nos épreuves, etc. Nous avons simplement à Lui ouvrir nos portes, nos cœurs, à nous laisser embraser par son Amour.
N’oublions pas que « dans nos obscurités le Christ allume le feu qui ne s’éteint jamais[4] ». Dans la nuit de Noël, Lui la lumière, est venu resplendir dans les cœurs de chaque humain. Accepterons-nous comme le larron sur la croix de crier vers Lui : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu reviendras dans ta gloire ? » (Lc 23,42).
Avec le Christ nous avons la réponse à toutes nos interrogations, nous avons la solution à tous nos maux, de quelque ordre que ce soit : politique, économique, humain, spirituel, etc. Tous les humains « qui se laissent sauver par Lui sont libérés du péché, de la tristesse, du vide intérieur, de l’isolement. Avec le Christ la joie naît et renaît toujours[5] ». Seul Jésus-Christ peut nous sortir de nos tristesses, de nos dépressions, de tous nos découragements quotidiens, de toutes nos froideurs et timidités, ainsi que de tous nos complexes d’infériorités et de supériorités. Laissons-nous sauver par Lui, car il est un chemin sûr pour notre temps.
© Léandre Syrieix.
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