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Entrer dans cette dynamique suppose de mettre de côté toutes les lois syndicales ou celles relatives au droit du travailleur, par exemple dans le secteur de la restauration ou de l’hôtellerie où le travailleur (serviteur) pourrait en toute légitimité poser des limites dans l’exercice de sa fonction, notamment effectuer des tâches équivalentes à sa rémunération à partir d’une grille horaire par exemple.
Entrer dans cette dynamique suppose de s’abandonner et de faire confiance avec le cœur d’un enfant, dans la simplicité. Cela suppose l’élan du cœur plutôt que la raison. Cela demande d’accueillir avec la confiance et la naïveté d’un enfant ce qui pourrait, aux yeux de la société, paraître absurde.
Entrer dans cette dynamique nécessite d’accepter de paraître « fou » aux yeux du monde et de s’abandonner dans la Parole d’un Autre, du Tout-Autre, parce que l’enjeu est collectif, communautaire et non personnel.
Les serviteurs à Cana ont renoncé à leurs droits de refuser de poser des gestes absurdes dans le cadre de l’exercice de leur tâche. Ils sont entrés dans la dynamique du don, de la gratuité. Les serviteurs ont délibérément accepté de poser des gestes déraisonnables comme verser de l’eau destinée à la consommation dans des récipients employés pour les bains, sans rien comprendre du sens et avec une confiance d’enfant. Ils ont accepté de faire confiance en la Parole d’un Autre, du Tout-Autre, pour le bien commun, pour que les convives aient à boire. À travers leur obéissance et leur abandon à la Parole, ils acceptés paraître « fou », mais pour un enjeu collectif.
Voilà le sens du célibat pour le Royaume :
- Renoncement et don de soi
- Abandon en toute liberté
- Confiance en la Parole d’un Autre, du Tout-Autre, pour la Vie du monde
© Léandre Syrieix.
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