Ma Joie d’être séminariste


Elias Djemil / Photograph
Elias Djemil / Photograph

Ma Joie d’être séminariste réside dans le fait que je ne suis pas un super chrétien, mais j’apprends tous les jours à cheminer, à avancer à tâtons à la suite du Christ pour la mission, comme un enfant qui apprend à faire ses premiers pas.

Ma Joie d’être séminariste réside dans le fait que je ne suis pas endurant dans la prière, mais j’apprends tous les jours à aimer être en présence du Christ, à faire de la prière ma respiration, comme un enfant qui apprend à manger un aliment qui le rebute.

Ma Joie d’être séminariste réside dans le fait que je ne suis pas fidèle à tout ce qui incombe à un chrétien, mais j’apprends tous les jours à être assidu à des petites choses insignifiantes, comme un enfant qui apprend à écouter et à faire ce qui lui est demandé malgré lui.

Ma Joie d’être séminariste réside dans le fait que je ne suis pas un modèle de sainteté, mais j’apprends tous les jours à témoigner dans tous les lieux que je fréquente de la Joie d’être disciple du Christ, comme un enfant qui apprend tout seul à faire ses besoins.

Ma Joie d’être séminariste réside dans le fait que je ne sais pas où mènent mes chemins à la suite du Christ, mais j’apprends tous les jours à m’abandonner au quotidien dans l’obéissance même si ce n’est pas toujours facile, comme un enfant qui se jette en toute confiance dans les bras d’un adulte avec l’assurance de se faire rattraper sans crainte de tomber.

Ma Joie d’être séminariste réside dans le fait que je ne suis pas facile à vivre, mais j’apprends tous les jours à aimer, à m’aimer et à accueillir l’amour des autres, plus particulièrement de mes confrères qui ont tant de patience avec moi, comme un enfant qui apprend à se faire comprendre.

Ma Joie d’être séminariste réside dans le fait que je ne suis pas savant, et j’apprends tous les jours à me laisser enseigner dans les rencontres avec toutes les personnes qui n’ont aucun diplôme théologique, comme l’enfant qui apprend à attacher les lacets de ses souliers.

Ma Joie d’être séminariste réside dans le fait que je ne suis pas pauvre, mais j’apprends tous les jours au contact des personnes démunies la simplicité du disciple du Christ, comme l’enfant qui apprend à se contenter d’un seul jouet.

Ma Joie d’être séminariste réside dans le fait que je n’ai pas de véritable connaissance de soi, mais j’apprends tous les jours à plonger au plus profond de moi-même, comme l’enfant qui apprend à couper le cordon ombilical.

Ma Joie d’être séminariste réside dans le fait que je ne suis pas pur, mais j’apprends tous les jours à accueillir la miséricorde, l’amour du Christ, comme l’enfant qui attend tout de ses parents.

Ma Joie d’être séminariste réside dans le fait que je ne suis pas un ange, mais j’apprends tous les jours à avancer avec la pleine conscience de mes faiblesses tout en comptant sur le secours divin, comme un enfant qui apprend à se relever après une chute.

Ma Joie d’être séminariste réside dans le fait que je ne suis pas celui qu’on attend comme séminariste, mais j’apprends tous les jours à être celui dont le Christ a besoin dans le moment pour se communiquer au monde, comme l’enfant qui, dans la simplicité, opère ce qui lui est demandé.

© Léandre Syrieix.

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