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L’Avent est la période de préparation à la fête de la Nativité de Notre-Seigneur Jésus-Christ (Noël). Du latin adventus, venue, l’Avent se veut un temps d’attente. Or, cette année, l’Église nous propose comme thème en vue de cette préparation, « Oser y croire ». En effet, nous sommes invités à l’audace de croire en la venue du Christ. Bien plus, nous sommes appelés à oser croire que la venue de Notre Seigneur n’est pas une idée ou qu’elle n’est pas simplement réduite à une fête annuelle compte tenu de toute la publicité faite autour de Noël.
Ce temps de l’Avent nous est donné comme une période de questionnement de ce en quoi nous croyons. De fait, croyons-nous que la venue du Christ s’opère réellement dans nos vies au quotidien, au cœur des bouleversements sociaux, économiques, politiques, etc., que nous connaissons en ce temps ? Comment déceler les signes avant-coureurs de la venue de Notre-Seigneur dans un tel contexte de tribulation ? De toute évidence, il n’y a que l’Espérance chrétienne qui peut nous permettre de percevoir les signes annonciateurs cette venue.
« Oser y croire » est d’abord un geste personnel, une invitation individuelle du Christ faite à chacun de nous. Mais, c’est également un acte qui nous met en mouvement, nous décentre de nous même et nous ouvre aux autres. Alors, l’Avent est aussi un temps de préparation à la venue de Notre-Seigneur en Église, en communauté, en famille. Mais, comment pouvons-nous vivre cette période préparatoire « Au cœur de nos vies » ? Notre fil conducteur cet Avent 2017, pour nous préparer à la Nativité du Christ, peut être : « Au cœur de nos vies, oser croire en la Venue du Christ et l’accueillir ».
Cela est possible dans une dynamique communautaire[1]. « Au cœur de nos vies, Oser y croire et l’accueillir » ne peut que nous questionner sur notre conception de l’Église. Concrètement, lorsque nous parlons de l’Église, s’agit-il d’une institution ou d’une famille dont nous sommes membres actifs ? Avons-nous un sentiment d’appartenance à nos communautés locales ? Prenons-nous le temps de connaître et d’interagir avec les autres membres de ce même corps, de cette même famille à laquelle nous appartenons à cause de mon baptême ? : « Puisqu’il y a un seul pain, la multitude que nous sommes est un seul corps, car nous avons tous part à un seul pain. » (1 Co 10, 17)
« Au cœur de nos vies, Oser y croire et l’accueillir » est possible si nous nous reconnaissons tous comme membres d’un seul corps vivant dans lequel : « si un seul membre souffre, tous les membres partagent sa souffrance ; si un membre est à l’honneur, tous partagent sa joie. » (1 Co 12, 26) Ainsi, ensemble, comme famille, nous pouvons hâter la venue de Notre-Seigneur Jésus qui est la tête de ce corps que nous formons tous et toutes en tant que membres ou baptisés (e). C’est comme communauté que nous pouvons entrer dans l’Espérance chrétienne et l’attente du Christ qui vient pour sauver tout le genre humain, pour faire vivre son corps qu’est l’Église. Que ce temps de préparation nous interpelle individuellement et communautairement : Oserons-nous croire en la venue du Christ dans nos vies personnelles et communautaire ? Oserons-nous y croire et l’accueillir ?
© Léandre Syrieix.
[1] La vie communautaire renvoie à nos communautés paroissiales, nos familles, nos vies de quartier, nos groupes d’appartenance, etc.
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